Pour rappel, texte du programme paru au B.O
Au-delà d'un dialogue entre la peinture et l'architecture, les fresques de la villa Barbaro témoignent de l'ambition de Véronèse d'instaurer une relation entre l'observateur et l'œuvre. Les séquences architecturales (vestibules, escaliers, galeries, passages en enfilade, espaces de réception et de vie, etc.) et le programme iconographique (thèmes mythologiques et religieux riches d'évocations narratives et bucoliques) organisent un vaste espace scénique. Le spectateur est stimulé pour être un observateur, mais il est aussi observé par les protagonistes des représentations. Insertion de l'image dans l'architecture, jeux sur les points de vue et les proportions, surgissements de personnages et ouvertures sur des espaces fictifs, déplacements, expérience temporelle des dispositifs narratifs, sont autant de modalités qui visent à englober le spectateur dans l'œuvre.Pour les élèves:
Préparer un résumé sur:
- Paolo Caliari dit Le Véronèse, sa bio, son oeuvre
- Andrea Palladio, sa bio, son oeuvre
- La Villa Barbaro, sa création, sa construction, son emplacement, son importance autour de la architecture et l'art visuel.
- La fresque, définition, explication de la technique.
- Les fresques de la Villa Barbaro, localisation, description et analyse.
- Créer un lexique.
- Bibliographie.
- Bibliographie.
PAOLO CALIARI dit Le Véronèse
Consulter:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Véronèse
Analyser un de ses tableaux:
LES NOCES DE CANA (d'apres une reproduction de la Valise Musée Hachette)
Analyse complet sur:http://www.louvre.fr/oeuvre-notices/les-noces-de-cana
Projection du film documentaire Mystères Sacrés, Série Palettes, Arte Vidéo
Un tableau en procès: LE REPAS CHEZ LEVI
A consulter
LA RENAISSANCE ITALIENNE, LE MANIERISME.
ANDREA PALLADIO
LA FRESQUE
Les Peintres de la Antiquité, Pompéi. Serie Palettes, Arte Vidéo
LE TROMPE L'OEIL
LA VILLA BARBARO à MASER, Italie
***
A regarder l'extrait du film de Stan Neumann, Un décor du Véronèse, Musée du Louvre, 2009
pour le regarder en entier
LES FRESQUES DE VÉRONÈSE
Sala a Crociera, Jeune page entrant (mur nord du croisillon oriental), et, Jeune fille passant la tête par une fausse porte (mur sud du croisillon occidental), Lances et bannières (angle sud-ouest du croisillon occidental).
Sans cesse, Véronèse va jouer sur des jeux de masquage pour donner l'illusion de la profondeur : personnage, statue, animal ou objet en avant ou en arrière d'une porte, d'une colonne ou d'une balustrade. Ces éléments amènent également des instants de vie et la présence d'un monde peint parallèle à celui des vivants, tout en reflétant les habitants de la famille Barbaro. Le visiteur se voit confronté à des architectures et des personnages à taille réelle et entre dans un monde symbolique, à l'image des faux personnages par leur fausse porte.
Sala a Crociera : musicienne au tambourin (mur nord du croisillon oriental) et musicienne à la lyre (mur nord du croisillon occidental).
Deux par deux, les huit musiciennes, symboles de l'harmonie, flanquent chacune des portes (vraies et fausses) du bras horizontal de la croix (croisillons). Elles esquissent dans leur niche un pas de danse et se préparent au concert, tenant ou accordant leur instrument de musique (tambourin, tambour béarnais, trombone, flûte, violon, luth, hautbois, lyre). Leur posture déhanchée est variée et leur vêtement coloré et contemporain accroche la lumière (en contraste avec les éléments d'architecture monochrome) alors que leur débordement et leur ombre portée renforcent l'effet d'apparition.
Sans cesse, Véronèse va jouer sur des jeux de masquage pour donner l'illusion de la profondeur : personnage, statue, animal ou objet en avant ou en arrière d'une porte, d'une colonne ou d'une balustrade. Ces éléments amènent également des instants de vie et la présence d'un monde peint parallèle à celui des vivants, tout en reflétant les habitants de la famille Barbaro. Le visiteur se voit confronté à des architectures et des personnages à taille réelle et entre dans un monde symbolique, à l'image des faux personnages par leur fausse porte.
Le Salon de l'Olympe est souvent présenté comme le cœur de la maison, desservant les appartements privés (est/ouest) comme les espaces de réception (nord/sud). Il est traversé par l'axe de symétrie de la Villa qui va du nymphée au nord, au fronton de façade au sud.
De grande largeur et hauteur, l'ensemble des murs et de la voûte du Salon de l'Olympe a reçu un décor riche, avec des figures peintes qui alternent avec de fausses architectures.
Au sud, une haute arcade plein cintre, accostée de chaque côté d'une statue en bronze doré peinte dans une fausse niche, débouche sur la galerie du Salon en croix.
De grande largeur et hauteur, l'ensemble des murs et de la voûte du Salon de l'Olympe a reçu un décor riche, avec des figures peintes qui alternent avec de fausses architectures.
Au sud, une haute arcade plein cintre, accostée de chaque côté d'une statue en bronze doré peinte dans une fausse niche, débouche sur la galerie du Salon en croix.
A l'est comme à l'ouest, à la même hauteur que les Saisons mais aux retombées de la voûte, des personnages de la Renaissance regardent, de leur balcon, en direction de la salle et du visiteur. Il s'agit, à l'est d'une jeune femme centrale (de face, tenant deux roses), placée entre deux colonnes torses, et accostée à sa gauche d'une servante âgée (de face) et d'un petit chien et, à sa droite, d'un perroquet et d'un jeune enfant (de profil).Ces personnages ont souvent été considérés comme une représentation de la famille de Marcantonio Barbaro, sa femme, Giustina Giustiniani, et ses trois enfants (elle en aura quatre), accompagnés de la nourrice.
Sala dell'Olimpo, lunette nord, l'Été et l'Automne réunis, avec Cérès (été) dénudée et coiffée d'épis de blé et Bacchus (automne) couronnés de feuilles de vigne et pressant le vin. Les deux divinités sont encadrées de nymphes et, aux deux extrémités, de putti accostés de blé et de raisins.
Sala dell'Olimpo, lunette sud, l'Hiver et le Printemps réunis, avec Vulcain (l'hiver) et Vénus (printemps), nue et allongée, accompagnés des nymphes Flore et Pomone et de putti récoltant des fleurs. La femme en vert penchée auprès de Vulcain et Vénus a été identifiée comme Proserpine (fille de Cérès et épouse de Pluton, déesse des saisons et de leur alternance, surnommée "le serpent qui rampe sous la terre", ce qui explique peut-être le serpent tenu par le putto voisin). L'hiver occupe peu de place, n'étant pas contrairement aux autres saisons, une saison de récolte agricole.
Stanza di Bacco, scène centrale décorant la voûte, et détail de la partie droite.
Plusieurs niveaux de lecture peuvent être proposés : enseignement et culte du vin avec le dieu Bacchus, image cosmique des saisons régissant la culture de la vigne, image de la récolte et de l'ivresse.
Saturne allongé à droite peut apparaître comme une image du dieu du Temps, une allégorie de l'hiver et un portrait de Daniele Barbaro, et les figures musiciennes, comme une allégorie de l'ivresse, comme celle de l'inspiration ou comme la vision de la Musique des sphères (instrumentale et cosmique).
détail du décor de la fausse fenêtre du mur nord, ouvrant sur Paysage avec villa, au bout d'une allée arborée animée.
Nemesis
Stanza della Lucerna, sous la corniche (mur est), une Allégorie de la Force (Courage) et de la Prudence (Sagesse)
Stanza della Lucerna: sur la voûte, une scène allégorique centrale montrant La Foi et la Charité guidant l'homme mortel vers l'éternité divine.
La Sainte Famille (au centre de la lunette du mur sud en forme d'abside, comme dans la Stana del Cane), avec ici la Vierge à l'Enfant Jésus, accostée de Joseph et d'une servante.
Saturne et Histoire
La Chance couronnant un homme endormi (le Mérite ?) (mur ouest) et Le Temps (Saturne) et l'Histoire (mur est).
Au centre de la voûte, une allégorie de La Fortune (Venise), accompagnée des figures féminines de l'Ambition et de l'Envie.
Dans la Stanza del Cane, là encore fausses architectures à chapiteaux ioniques et vues de paysages imaginaires alternent sur les murs.
Le mur du fond (mur sud), conçu comme une conque absidale, est dominé par une Sainte Famille, avec la Vierge à l'Enfant Jésus accostée de Jean-Baptiste enfant et des Saints Joseph et Catherine. Une grande fenêtre rectangulaire ouvre sur un paysage bleuté.
Stanza del Tribunale d'Amore, sur la voûte, se déroulent les vues latérales de treilles en perspective débouchant sur le ciel (comme à la Stanza di Bacco) et la scène centrale du Tribunal de l'Amour, avec le juge Hymen, sur les nuées, accosté de Junon et Vénus, face à la jeune mariée agenouillée entre son mari (Giustinia et Marcantonio Barbaro ?) et son défenseur. Des putti voletant jettent des fleurs, annonçant l'issue heureuse du procès (mariage).
Autoportrait de Véronèse (extrémité est de l'étage) de retour de la chasse, accompagné de ses lévriers (qui déborde du cadre de la porte)
TRAVAUX D'ELEVES
Lorena Ayala (TL)
Technique mixte sur papier
Taille Carta
Le fresco
reprenait principalement des motifs religieux car il était souvent élaboré sur
les murs ou les plafonds des églises.
La Villa Barbaro
fut élaborée sous la commande de la famille Barbaro. On y trouve parmi les
représentations de divinités grecques, les personnages de la famille.
Pour la
représentation je me suis basée sur l’idée, ou plutôt la volonté de faire une
représentation permanente de la famille (car le fresco ne se dégrade pas aussi
facilement). Cette idée d’immortalisation de l’image introduit un vrai souci du
temps.
C’est pour cela
que nous avons pensé à représenter le temps à travers le sablier. Il est de
couleur orange, couler symbolisant l’énergie et la vitalité du début de notre
vie. Deux mottos en latin sont inscrits sur la partie supérieure : ad vitam aeternam (vie éternelle) et vive ut vivas (vis et tu vivras). Ces
deux mottos visent à représenter notre conception du temps au début de la vie.
Elle nous parait éternelle et nous ne craignons pas le temps.
La deuxième
moitié du sablier représente un fragment d’une peinture de Max Ernst. C’est une
représentation de la famille surréaliste du XXe siècle. Ils sont assis et font
des gestes étranges. Ils sont placés dans la partie inferieure pour deux
raisons. Premièrement, ils sont, en grande partie, déjà morts et ce tableau les
immortalise comme le fait la Villa Barbaro.
Deuxièmement, ils
sont au dessus de trois mottos sur la mort : in fine (a la fin), memento
mori (rappelle toi que tu mourras) et sic
vita est (ainsi est la vie). Les surréalistes avaient un rapport très
particulier au temps. Ils en étaient conscients et ils pensaient que l’humanité
était destinée a être détruite par le temps. Cette idée s’observe beaucoup dans
les tableaux de Chirico qui représentait des archéologues et donc le rapport de
l’homme avec le temps et sa propre histoire. C’est pour cela qu’ils vivent avec
les mottos.
Le sablier a une
proportion plus petite qu’une feuille de bloc car l’idée que je veux
transmettre, est que oui, le temps fait peur et que nous voulons laisser une
trace, mais il faut relativiser. Il ne peut pas diriger nos vies, car sinon il
obscurcit tout le reste. Il faut vivre avec les mottos que j’ai énoncé, un peu
comme Epicure et son école du Jardin : se rappeler que nous allons mourir
mais que c’est inévitable.
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